La robustesse financière de Diac
Salaf s’est engouffrée à compter de l’exercice 2007 avec une perte cumulée de
320 millions de DH. Ses fonds propres sont devenus négatifs depuis 2009,
rendant ainsi la recapitalisation indispensable pour la continuité de son
activité et la conformité avec les règlements en vigueur (conditions d’agrément
de BANK AL-MAGHRIB). Pire encore, le rapport du commissaire aux comptes de 2010
aborde une insuffisance de provisionnement des créances en souffrance -taux de
couverture de 89,6%- et la nécessité de provisionnement pour dépréciation de la
valeur des participations dans les sociétés filiales (DIAC EQUIPEMENT &
DIAC LEASING) d’une somme de 5.738 KDh.
Afin d’assainir sa situation
financière, Diac Salaf a multiplié, depuis 2008, les annonces au sujet
d’éventuels partenariats (CKMD[1],
CAM, fonds d’investissement étrangers…) avec un total de 15 suspensions de
cotation à la demande du CDVM. Pourtant, aucun de ces projets de partenariat
n’a abouti jusqu’au 23 janvier 2012, quand Diac Salaf a annoncé que le
partenariat été scellé avec un fonds d’investissement étranger, basé à Londres.
L’accord prévoit une augmentation
de capital réservée de 150 millions de DH à travers Fininvest, actionnaire
principal de Diac Salaf. De son coté, le partenaire étranger mettra également à
disposition de la société les moyens financiers nécessaires pour éponger ses
dettes. Au total, Fininvest et le fonds d’investissement devraient injecter au
total 300 millions de DH dans l’entreprise.
Cependant, la réception des fonds
se fait attendre. Après 4 reports de date de réception, le CDVM a décidé de
reconduire la suspension de la valeur Diac Salaf, dans l’attente d’une nouvelle
communication concernant le devenir de la société. Si aucune nouvelle n’est dévoilée,
Bank Al Maghrib se dirigerait vers un retrait d'agrément de la société de
crédits à la consommation et donc les actionnaires ne pourraient que passer à
la liquidation.
Commentaire Technique :
Depuis le début de l’année, le
cours de Diac Salaf a augmenté de 78,93% mais
sur de faibles volumes (40.000 DH de VQM), avec un plus haut de 98 DH. L’essentielle
de cette hausse est dû à l’annonce de conclusion de partenariat avec le fonds
étrangers, Apres les cours se sont contractés à coup de report d’annonce et de
suspension de cotation. Depuis, la valeur oscille en couloir de transaction
entre 71 – 50 DH.
Graphique Journalier |
[1] Consortium
maroco-koweïtien pour le développement
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